Le plan, c’est que Fred téléphone du dimanche au jeudi et que je publie un billet-audio du lundi au vendredi. La dernière fois que je lui ai parlé, c’était jeudi à 16h00 (voir billet d’hier). En principe, je devrais donc vous laisser macérer jusqu’à lundi après vous avoir écrit que l’amoureux des émotions fortes se les gelait dans l’hostile désert glacé. Hé hé, c’est bien mal me connaître. Voici des nouvelles fraîches. Même si on est samedi.

À ce que le skieur a raconté en entrevue aux gens de Météomédia hier avant que la ligne coupe, la tempête de jeudi a fini par finir et il a pu poursuivre sa route vendredi. Par contre, la deuxième entrevue médiatique du jour, elle, n’a pas eu lieu. Qué passa, demanderez-vous. Encore l’ennemi. Il s’est attaqué aux batteries du téléphone satellite. Kaput. Gelées raide. Wo. Moment d’inquiétude dans l’équipe. Comment Fred résiste-t-il à un adversaire si redoutable ?

Et puis: “Hi, the cold froze my phone. It is in my sleeping bag now. Call you soon if it works quick. if not, I’m green and will fix it for tomorrow. Thanks” Ça, c’est la façon de communiquer par écrit via la balise de détresse – équipement fort pratique qui s’appelle DeLorme inReach – entre les appels prévus, façon Twitter en 160 caractères, mais privé. Grand soupir. Parce que “I’m green” veut dire « Je vais bien » en langage balise.

Et puis encore: Samedi 15h11 : Message reçu de DeLorme inReach
I’m at S 73 9.697’E 9 35.033′, elev 3139 m, course SSE (157 ) at 0.7 km/h. Life is good!!!

L’intrépide a tenu le coup et fait son chemin aujourd’hui si l’on compare sa position à celle d’hier. Et les 3 mots qu’il a choisis d’écrire sont clairs: Fred est heureux.

J’improvise la chanson du jour : Happy – Pharrell Williams

I am green!

The plan is that Fred calls from Sunday to Thursday and I publish a post-audio from Monday to Friday. The last time I talked to him was Thursday (see yesterday’s post). So, I should let you soak until Monday after telling you that the strong emotions lover was freezing in the hostile desert? Nah. Here are some news. Even if it’s Saturday.

The skier gave a short interview to Météomédia yesterday before the line cut and explained that the Thursday storm finally ended and that he could continue his journey on Friday. But the second media interview of the day didn’t occured. What happened, you might ask. The adversary again. He attacked the satellite phone batteries. Kaput. Frozen stiff. Moment of concern in the team. How does Fred manage to resist such an incredible opponent?

Then: « Hi, the cold froze my phone. It is now in my sleeping bag. Call you soon if it works quick. if not, I’m green and Will fix it for tomorrow. Thanks  » That’s the way to communicate in writing with the beacon – a very practical equipment called DeLorme inReach – between planned calls, Twitter style with 160 characters, but private. Reassured, we close the shop. Because « I’m green » means « I’m fine » in beacon language.

Then again: Saturday 3:11 p.m.: Message received from DeLorme inReach

I’m at 73 S 9.697’E 9 35,033 ‘elev 3139 m race SSE (157) at 0.7 km / h. Life is good !!!

The intrepid held up and made his way today if we compare yesterday’s position. And the three words he chose are clear: Fred is happy.

I improvise the song of the day : Happy – Pharrell Williams

Pour la première fois de l’aventure, Fred a utilisé le mot « dure » pour qualifier sa journée. Il est pourtant 9 jours à l’avance sur ses prédictions en terme de distance parcourue. Il se dit d’ailleurs très satisfait et heureux. Non, le problème est ailleurs.

Son ennemi s’appelle le froid. La nuit passée, Frédéric a grelotté dans son sleeping bag alors que la température est descendue jusqu’à -30°. Et c’est sans compter les vents qui s’époumonaient à plus de 70km à l’heure ! Lorsque le courageux aventurier s’est rendu à l’évidence que les choses n’allaient qu’en s’empirant, il a décidé de partir skier pour se réchauffer. À 1 heure du matin, face contre le vent, l’ami a déménagé d’environ 5km vers son objectif final. Mais là n’était pas le but. Il fallait se dégeler et vite.

Toujours au milieu d’un blizzard au moment de me parler (jeudi 16h00 ici, 10h00 là-bas), Fred appréhende le climat glacial de la nuit à venir. Dans une tempête du genre et de surcroît juché à 2500 mètres d’altitude, le portrait n’est pas rose. Tout de même, l’homme a toujours le moral et a même conservé son humour. Fiou! (Mise-à-jour: à 21h00 (3h00 là-bas), Fred a envoyé un message pour savoir si les vents de 100Km allaient durer encore longtemps. Merci à nos amis de Météomédia qui l’ont vite rassuré qu’il n’en avait encore que pour quelques heures à tenir le coup.)

Le festival des bris : Sur des lames de neige dures comme du béton et montant jusqu’à 3 pieds de haut, le pulkayak a perdu d’autres rivets. « Ouvrir le traîneau et le réparer dans des vents de 70km, décrit l’aventurier, c’est assez extrême. » Il vous remercie encore d’être là. Entre vous et moi, je crois que chacun de vous contribuez à son aventure en le suivant ainsi. Merci!

La chanson du jour : Life is a highway – Tom Cochrane
Audio : 20141113Fr

A night with the adversary

For the first time of this adventure, Fred uses the word « hard » to describe his day. Yet, he is 9 days ahead of his predictions. He’s indeed very pleased and happy. No, the problem is elsewhere.

His enemy is called cold. Last night, Frédéric shivered in his sleeping bag as the temperature went down to -30°, excluding winds that blowed more than 70km per hour. When the brave adventurer understood that things were not improving, he decided to go skiing to try to find warmth. At 1 am, facing the wind, our friend got 5km closer to his final goal. But that was not the point. He just had to warm up fast.

Still in the middle of a blizzard as he talks to me (Thursday 4pm here, 10pm there), Fred thinks of the suffering that awaits him in a couple of hours. In such a storm and in addition at an altitude of 2500 meters, the picture isn’t pretty. But the man keeps smilling. His moral his good. Yes! (Update: yesterday night at 9pm (3am his time), Fred sent a message asking if the 100km winds would still go on for long. Thanks to our friends from Météomédia who answered rapidly that it would calm down in a couple of hours.)

The breakings Festival : On snow blades hard like concrete and up to 3 feet high, the sled lost rivets again. « Opening the sled and repairing all this in 70km winds, he says, it’s extreme. » He thanks you for following him. Between you and me, I’m sure every one of you contribute to this expedition by following him. Thank you!

Song of the Day: Life is a highway – Tom Cochrane
Audio: 20141113English

Aujourd’hui, Fred a joué à Christophe Colomb. Après avoir parcouru 5 km en ski cerf-volant, il a dû s’arrêter faute de vent. Quoi faire quoi faire avec toute cette énergie inutilisée qui se meurt d’aller au front? Le voilà qui aperçoit une montagne et qu’il décide de la gravir, complètement gaga, se croyant possiblement le premier à fouler ce sol rocailleux.

Mais ce que Fred croyait réalisable en une bouchée s’avèrera rempli de surprises… Il explique : « Tout est géant ici ! Cette montagne était vraiment plus grosse que je pensais. J’ai mis le temps qu’il faut pour me rendre au sommet. » Et il n’a pas filé là pour rien car en plus du ravissement de l’ascension et de la vue extraordinaire, un bonus peu banal l’attendait à la crête. « Il y avait un trou, des roches fondues, du vert aussi… Je pense que c’est une météorite ! Que ce soit une grosse découverte ou pas, pour moi, c’en emballant ! », qu’il lance. Les échantillons prélevés seront étudiés dès son retour… Malgré le quotidien surréaliste de l’aventurier, il pense à vous qui le suivez et vous remercie d’être là.

La question scoute de la semaine vient de Gabriel Viens, animateur au 22e groupe scout Harfang-des-Neiges de Sherbrooke : Est-ce que vous vous faites fondre la neige au fur et à mesure ou si vous traînez des réserves d’eau?

Frédéric fait fondre de la neige le matin pour apporter son eau de la journée et il en fait fondre également à l’heure du souper.

Le Festival des bris et pertes se poursuit : Fred a brisé son manteau et sa tuque est partie au vent. Il ne s’en fait pas, car il a plusieurs options de réparation et de remplacement pour ces peccadilles. Son traineau par contre, le fameux pulkayak de son invention, s’est retrouvé avec 3 patins en moins. Frédéric en a réparé 2 avec les 2 seuls rivets qu’il avait, mais selon lui, le seul équipement qui l’empêcherait de finir son expédition s’il brisait, c’est le pulkayak. Espérons qu’il tiendra le coup.

Audio: 20141112Fr

Unexpected discovery

Today, Fred played the Christophe Colomb game. After 5 km of kiteskiing, he stopped due to the lack of wind. What to do with all that unused energy dying to go to the front ? He sees a mountain and decides to climb it, completely floating, believing he might be the first one to tread this rocky soil.

But what Fred thought achievable in one bite will prove to be full of surprises… He explains: « Everything is so huge here! This mountain was a lot bigger than I thought. I took the time to get to the top.«  And he hasn’t gone there for nothing. In addition to the rapture of the rise and of the amazing views, an unusual bonus was waiting at the crest. « There was a hole, melted rocks, lots of green color too… I think it’s a meteorite! Whether or not it’s a big discovery, for me this is awesome », he says with excitement. Samples will be examined upon his return…

Despite his surreal routine, Frédéric thinks of you followers and thanks you for being there. He also apologizes for his poor English – I do too! -. We are going out of our confort zone as he says in his conferences by speaking English and even if it’s not perfect, Frédéric prefers to do it because the important for him is to share his adventures with you.

The Scout question of the week comes from Gabriel Viens, host of the 22nd Harfang-des-Neiges Scout group from Sherbrooke: Do you melt the snow for the water you bring with you or you brought a reserve of water?

Frédéric melts some snow in the morning to bring the water needed for the day and again he melts snow at dinner time.

The breakage and loss Festival goes on: Fred broke his coat and lost his tuque in the wind. He has several options to repair and replace what brakes and disappears. His sleigh however, the famous pulkayak of his invention, has lost 3 runners. Fred repaired 2 with the only 2 rivets he had but according to him, the only equipment that would prevent him from finishing his expedition if it broke is the sleigh. Hopefully it will last the whole expedition.

Audio: 20141112English

Fred doit raccrocher et me rappeler tellement la ligne est mauvaise. Pas surprenant quand on apprend que l’aventurier nage en plein blizzard ! Nos hivers québécois, c’est de la petite bière à ce qu’il paraît. Frédéric, qui n’en est pas à ses premières expéditions, est estomaqué. Malgré sa méticuleuse préparation, il ne s’attendait pas à des conditions si extrêmes. Caché dans sa tente, il décrit la force des vents de 100km heure et le bruit inimaginable régnant autour qui l’empêcherait de dormir s’il n’avait pas ses bouchons à oreilles… A-t-il peur ? Bien au contraire, il tripe solide !

Il a de quoi exploser de bonheur, notre ami. Avec une distance parcourue de 70km en cette deuxième journée d’aventure, il a atteint ce qu’il avait prévu réussir en 10 jours. 10 jours ! Et il va bien. Sa chute d’hier, ce n’est rien pour lui. Le quotidien, quoi.

Être heureux dans un déchaînement si redoutable des éléments ne veut pas dire ignorer le danger : « En Antarctique, il faut porter une extrême attention à tout, qu’il explique. Le temps d’aller à mon traîneau, je ne voyais plus ma tente. Je peux perdre un gant et en une seconde, il disparaît et c’est fini. Chaque geste doit être soigneusement pensé parce que les conséquences peuvent être graves. » N’est-ce pas que c’est rassurant de l’entendre parler ainsi ?

Frédéric le clown lance une nouvelle chronique qui s’intitule le bris du jour :
Il a déchiré son pantalon de duvet de 6 pouces à l’arrière de la jambe mais il pense que ce n’est pas grave parce que ce n’est pas un endroit fragile au froid.

La chanson du jour : Space Oddity de David Bowie
Audio : 20141111Fr

A completely crazy weather 

The line is bad. Fred has to hang up and call back so we can hear each other. Not surprising when you learn that the adventurer is in the middle of a blizzard! Our winters are nothing compared to that. Frederic, who’ve seen a lot, never saw anything like this and didn’t expect such extreme conditions. Hidden in his tent, he describes the force of the 100km per hour winds and the unimaginable noise that would interfere with his sleep if he didn’t have his ear plugs… His he frightened? Not at all! He enjoys it!

And our friend has a lot to be happy about. With a distance traveled of 70km on the second day of the adventure, he reached what he had planned to do in 10 days. 10 days! He feels great! His falling yesterday is nothing for him. Business as usual…

Being delighted in such a disturbed environment does not necessarily mean ignoring the danger : « In Antarctica, you have to pay close attention to everything you do, he says. By the time I went to my sled, I could not see my tent anymore. I can lose a glove and a second later, it disappears and it’s over. Every move must be carefully considered because the consequences can be severe.  » Isn’t it reassuring to hear him speak like this?

Fred the clown launches a new chronicle named the breaking of the day!
He tore his pants 6 inches at the back of the leg but he thinks it’s not a big deal since it is not a fragile place in the cold.

Song of the Day: Space Oddity by David Bowie
Audio: 20141111English

De son sleeping bag, Fred a téléphoné. Il jubile! Parti à 3 heures du matin la veille, il a skié durant 14 heures sans arrêt dans la première portion de son parcours, un amalgame de montagnes et de crevasses dont il fallait se méfier, lui avait-on conseillé. Au total, c’est 120 km et 1800 mètres de dénivelé que l’aventurier a parcouru. Les vents se sont montrés favorables alors Fred en a profité. S’il a le coeur à la fête, son corps, lui, trouve la chute de température entre l’Afrique du Sud et l’Antarctique brutale. À -25°, -30° avec des vents de 40 à 50 kilomètres à l’heure, il a froid au moment de me parler. Or l’absence de chaleur, il connait. Ce n’est donc pas ce détail qui ruinera sa joie.

Osez l’aventure, c’est aussi accepter de faire des erreurs. Frédéric avoue avoir manqué de patience lorsque les vents ont baissé durant son parcours. C’est ainsi qu’il a installé sa plus grande voile, et, sans la tester préalablement, qu’il a poursuivi sa route. Et badam! Il s’est fait traîner plusieurs dizaines de mètres et son équipement a pris un coup, notamment une fixation de ski. Brisée.

Rempli de ressources, l’aventurier est passé au plan B. Il utilise maintenant son ski de rechange alors que son cerveau d’inventeur s’est actionné pour trouver une manière de réparer les dégâts. Comble de malchance, son ski, très coupant, a ciselé plusieurs de ses équipements. Mais qui a dit qu’atteindre ses buts était chose facile?

Rien de ces embûches n’altèrent son bonheur profond après sa première nuit de ski cerf-volant en Antarctique.

Chanson du jour: Horse with no name
Audio: 20141110Fr

I am a beast!

From his sleeping bag, Fred called. He exults ! On his skies at 3am yesterday, the man skied for 14 hours non-stop in the first portion of his path, a mix of mountains and crevasses that he had to take seriously, he had been advised. In total, 120 km and 1800 meters in altitude has been traveled by the adventurer. The winds were in his favor so he took advantage of them. If he has the heart to the party, his body finds the temperature drop between South Africa and Antarctica brutal. At -25 °, -30 ° with winds of 40-50 miles per hour, he is cold when he stops moving. But the absence of heat is something he knows well. It is therefore not this detail that will ruin his joy.

Daring adventure is also accept to make mystakes. Frédéric admits he lacked patience when winds dropped during the night as he installed his largest sail and, without the pre-test, continued his journey. And badam ! He was dragged several meters and some equipment took a beating, including a ski binding. Broken.

Filled with resources, the man went to plan B. He now uses his spare ski while his inventor brain is trying to find a way to fix that. To make matters worse, his ski, very sharp, chiseled several of his equipment. But who said it was easy to reach our goals?

None of these obstacles will alter his profound happiness after his first night of kite skiing in Antarctica.

His song of the day: Horse with no name
Audio: 20141110English

Mise-à-jour au 2014-11-11: Fred n’a pas vu un pingouin mais un manchot. Voyez la différence ici: http://fr.wikipedia.org/wiki/Pingouin

« Salut c’est Fred ! Je suis rendu en Antarctique ! C’est blanc, blanc, blanc. Juste du blanc ! Là, il neige et il vente beaucoup, alors je ne peux pas partir en ski : j’espère que ce sera possible cette nuit… Heille, je voulais te dire, j’ai vu un pingouin ! Les gens de la base russe ne me croient pas – il paraît que c’est rare -, mais je te jure, j’ai vu un vrai de vrai pingouin ! » Les mots de Fred dans mon combiné entremêlés de bruits de rafales prenant parfois le dessus sur sa voix enjouée coupent à intervalles réguliers. Et là, paf ! Fred, t’es là ? Silence. Notre aventurier préféré aura dû recomposer mon numéro 3 fois pour qu’on puisse défiler à cent à l’heure un mini-survol-malheureusement-incomplet de ce qu’on devait se dire. La version audio anglaise coupe d’ailleurs en plein milieu… Soit ! Il est heureux, Fred. Comme un pingouin dans la tempête, ses pieds qui foulent enfin l’endroit hostile dont il rêve depuis si longtemps. Même s’il a dû réparer son manteau, son réchaud et les cordes qui le relient à son pulkayak. Du quotidien d’aventurier quoi!

Si j’ai eu droit à peu de mots à cause des conditions de communication difficiles, il fallait aussi faire vite pour que Frédéric ne se gèle pas les mains en tenant trop longtemps son téléphone… Nous devrons nous habituer : ce seront de courts échanges où l’urgent primera. Tout de même, c’est fantastique d’avoir de ses nouvelles à chaque jour, ne trouvez-vous pas? Comme toujours, il vous remercie de le suivre. Moi, je le remercie de penser ainsi à nous.

Audio: 20141109Fr

Happy penguins

Update on 2014-11-11: Fred did see a penguin (manchot in French), not a auk (pingouin in French) as we tought. See here: http://en.wikipedia.org/wiki/Penguin

« Hi, it’s Fred! I’m in Antarctica! It’s white, white, white. White all over! It snows and it is very windy so I can’t start skiing: I hope it will be possible tonight… Ho, I wanted to tell you I saw a penguin! People of the Russian Base don’t believe me – it seems that it’s rare – but I swear I saw a real penguin! » These are Fred’s words in my phone with sounds of the winds sometimes taking over his cheerful voice that cuts regularly. And wham! Clic! Fred, are you there? Silence. Our favorite adventurer redialed my number 3 times so we could scroll a mini-overview-unfortunately-incomplete- of what we had to say. The English audio cuts in the middle of the conversation, sorry about that… Still, Fred is happy. Like a penguin in the storm, his feet that tread that hostile land he’s been dreaming of for so long. Even if he had to repare his coat, his burner and his ropes. Daily stuff for an adventurer!

If I got only a few words because of the difficult communication conditions, I also had to make it fast so that Frederic didn’t freeze his hands by holding the phone for too long… We’ll get use to it: they will be short exchanges where urgent will prevail. But hey, isn’t it great to hear from him every day ? As always, he thanks you all to be there for him: and I thank him for thinking of us as well.

Audio: 20141109English

L’avion qui a transporté Frédéric de Cape Town vers la base russe en Antarctique
The plane that brought Frédéric from Cape Town to the Russian Base in Antarctica.

Mon passage dans cette ville devait être court, moins de quatre jours. Juste assez pour me remettre de mon vol et faire les derniers achats pour mon aventure. Il aurait plu à tous les jours que je ne l’aurais pas remarqué. Dans ma tête, c’était un point de transit comme plusieurs autres dans ma vie. Mais voilà que mon vol à été reporté d’une semaine. Ouf! Pauvre de moi! Je rêvais du froid depuis plusieurs mois et me retrouvais captif d’une ville où règne le soleil avec des température au-delà du 25 celsius.

À regarder ce que l’on a pas, on finit par gâcher ce l’ont un a. J’ai donc entrepris une reconnaissance des lieux. Que dire de ce que j’y ai trouvé? C’est magnifique, un paradis inespéré! Cette ville a tout pour charmer l’aventurier en moi et semble offrir le parfait mélange de toutes les activités qui me plaisent. L’océan donne accès au surf, à la plongée sous-marine et au kitesurf. J’ai découvert des plages magnifiques. Le doux sable blanc sous l’eau bleu, vous pouvez l’imaginer?

À quelques centaines de mètres de la mer se trouve de splendides montagnes où pratiquer la marche, la course, le vélo, l’escalade et que dire du parapente? Si Cape Town n’est pas le nirvana de ce sport, je suis un orang-outan barbu!

Le reste de la cité est splendide, moderne et propre. On y mange très bien pour au moins 40% moins cher qu’au Québec. Les fleurs sont partout, du sommet des montagnes jusqu’au bord de mer. Je vous donne le goût, n’est-ce pas?

J’ai visité près d’une trentaine de pays dans ma vie et rares sont les lieux qui m’ont fait dire « Ici, je reviendrais n’importe quand. » Il n’y a que la Suisse, l’Alaska et certaines parties de la France qui m’ont inspiré à ce point.

Vous, quel endroit vous a donné le goût d’y revenir encore et encore?

Cape town : more than beautiful

My time in this city was supposed to be fairly short, less than four days. Just enough to wait for my flight and make the necessary purchases for the next adventure. It would have rained every day that I wouldn’t have noticed. In my head, it was a transit point as many others in my life. But then, my flight was delayed for a week. Poor me! I’ve been dreaming of the cold for several months and here I was captive of a sunny city with temperatures above 25 Celsius.

By watching what we miss, we end up spoiling what we have. So I openend my eyes wide and what did I found? A splendid, unexpected paradise! This city has everything to charm the adventurer in me and offers the perfect blend of all the activities I like. The ocean provides access to surfing, scubadiving and kitesurfing. I found amazing beaches. The soft white sand in the blue sea, can you feel it?

A few hundred meters from the ocean are fantastic mountains to practice walking, running, biking, climbing and paragliding. If Cape Town isn’t the nirvana of this sport, I’m a bearded orangutan!

The rest of the city is beautiful, modern and clean. You can eat very well for at least 40% cheaper than in Quebec. Flowers are everywhere, from the mountaintops to the sea. So, are you convinced to make it your next destination ?

I visited nearly thirty countries and few places made me say « Here, I’d come back anytime. » Only Switzerland, Alaska and parts of France inspired me at this point.

And you, where do you have to go back again and again?

Le Frédéric Dion épanoui et en pleine forme que l’on connaît est de retour ! Suite à son demi-marathon d’hier, il a décidé de se la couler douce en prenant une petite marche vers la plus belle plage de Cape Town. Son paradis terrestre a eu beau se faire désirer durant 20 kilomètres, l’aventurier n’en était pas moins ébloui de sa trouvaille et s’est permis de jouer au lézard dans le sable et de faire trempette à la jolie Clifton Beach (voir d’autres photos sur sa page Facebook). Autre bonne nouvelle, l’ami a vu l’aiguille du pèse-personne faire un bond de 15 livres. Bien qu’il se montre légèrement déstabilisé par ce gain – il ose même se trouver grassouillet devant le miroir ! –, Fred avait calculé son affaire façon marmotte, ajoutant moult desserts à son menu avant d’affronter l’hiver.

Vous saviez que Frédéric est l’ambassadeur de l’Association des Scouts du Canada ? He bien, on y tient un concours en relation avec son expédition Antarctique Solo. Ainsi, chaque semaine, l’athlète chaussé de ses skis devra répondre à la question scoute gagnante. Aujourd’hui, il s’agit de celle d’Alexia Glazer du 34^e groupe scout Dolbeau-Mistassini : Comment vous sentez-vous par rapport à toute cette aventure? « Je suis en période latente, ce qui me fait passer d’une émotion à l’autre entre la joie, la peur et la hâte plusieurs fois par jour, exprime-t-il. Je salue mes amis scouts et je suis fier d’être leur ambassadeur. » Nul doute que lorsque le taureau sera lâché, rien ne pourra plus l’arrêter.

Audio : 20141106Fr

La chanson du jour de Fred : Waiting in vain de Bob Marley. https://www.youtube.com/watch?v=G6NNGVHrqho

Because the sand will never replace the ice

The flourished and top fit Frederic Dion that we know is back! Following his half-marathon yesterday, he decided to take it easy today with a little walk to the most beautiful beach he could find in Cape Town. His earthly paradise was desired for 20 kilometers, but still, the adventurer was not less dazzled by his discovery and allowed himself to play the lizard in the sand and dip in the sea at the beautiful Clifton Beach (see other pictures on his Facebook page). Another good news, our friend saw the needle scale to a whopping 15 pounds! Although he is slightly surprised – he dares to find himself chubby in front of the mirror – Fred had calculated his case so marmot , adding moults desserts to its menu before facing Antarctica.

Did you know that Fred is the ambassador of the Scout Association of Canada? Well, the organism is holding a contest with its Antarctic Solo expedition. Every week, the skier will answer to the winner Scout question. Today, it comes from Alexia Glazer from 34th Scout Group in Dolbeau-Mistassini: How do you feel in all this adventure? « I am in a latent period, Fred says, an emotions changes between joy, fear, hurry several times a day… I greet my friends scouts and I am proud to be their ambassador.  » No doubt, when the bull will be released, nothing will stop him.

 Audio : 20141106English

Fred’s song of the day : Waitin in vain from Bob Marley. https://www.youtube.com/watch?v=G6NNGVHrqho

 « C’est vrai, j’avais un mauvais rhume dans les derniers jours. Mais j’avais aussi une idée en tête qui ne m’a pas aidé. » C’est bien connu, avoir trop de temps pour penser peut créer de la place pour des ruminations négatives. Surtout quand on s’apprête à se lancer dans l’aventure de sa vie… Cloué au lit à Cape Town, notre aventurier s’est mis à « paranoïer » qu’on lui avait peut-être enlevé son réchaud et son chaudron lorsqu’on avait fouillé sa pulkayak à l’aéroport pour retirer les bouteilles de naphta… Jusqu’à s’imaginer en péril en Antarctique sans ces deux pièces indispensables ! Mais Fred ne reste pas longtemps dans cet état qu’il a appris à démystifier et dont il sera notamment question dans le livre que lui et sa femme psychologue vous préparent pour bientôt. Ce matin, il a donc mis un stop à cette situation en passant à l’action ! Un saut à l’entrepôt, juché 7 pieds dans les airs, Frédéric a fouillé le kayak pour voir si l’anxiété était fondée. Fiou ! Le sac à réchaud s’est présenté sous sa main: Fred a pu descendre de l’échelle. Mais la peur persistait : « Et s’ils avaient pris le réchaud et le chaudron et laissé le sac vide ? » Pour se rassurer, il est alors remonté au sommet des palettes, a réouvert le kayak, a pris le sac à réchaud et l’a ouvert. Tout y était, intact. Advienne que pourra du chocolat qu’il ne peut réfrigérer, l’ami Fred a chassé la sorcière anxiogène et a retrouvé confiance. Il va d’ailleurs super bien!

Audio: 20141104
Chanson du jour de Fred: https://www.youtube.com/watch?v=4bTuVAYLzWs

When the chatter of the mind gets involved

« It’s true, I had a bad cold in the last days. But I also had an idea that kept running through my mind and didn’t help. » It is well known, having too much time to think can make room for the negative ruminations. Especially when you are about to start the adventure of his life… Bedridden in Cape Town, our adventurer was set to « paranoid » that they perhaps had removed his stove and cooking pot when they confiscated the bottles of naphtha from his pulkayak at the airport… Even imaginating himself endangered in Antarctic without these two essential elements! But Frédéric didn’t stay long in this state he learned to demystify. It is actually one of the subject he will talk about in the book he’s writting with his wife, a psychologist. This morning, he put a stop to this situation by taking action! A jump at the warehouse, perched seven feet in the air, the yound man reached into his kayak to see if anxiety was well founded. The bag stove appeared under his hand: Fred went back down the ladder. But fear didn’t go: « What if they had taken the stove and the pot and left the empty bag?  » For reassurance, he went back up at the top pallet, reopened the kayak, took the bag and opened it. Everything was intact ! The chocolate can’t be refrigerated but the friend Fred chased the witch anxiety and regained his confidence. He now feels marvelous!

Audio (English version just after the French one): 20141104
Fred’s song of the day: https://www.youtube.com/watch?v=4bTuVAYLzWs

C’est heure de tempête en Antarctique. Le vol prévu pour demain vers ce désert blanc est remis. On pense possiblement pouvoir décoller dimanche. Voilà une nouvelle qui réjouit notre aventurier! Il aura le temps de sortir complètement ce mauvais rhume de son corps et peut-être même de se payer une journée de dolce vita sous le soleil de la belle Cape Town. Mais qui dit chaleur dit chocolat fondu ! Vous vous souvenez que Fred a apporté beaucoup, beaucoup de chocolat dans ces rations de nourriture quotidiennes ? Le voilà donc inquiet que sa fameuse pulkayak se transforme en chaudron de soupe au chocolat, ses effets pour Antarctique Solo engloutis dans ce dessert divin… Alors à la première heure demain, cap vers l’aéroport pour tenter de faire réfrigérer sa maison-luge… Sa chanson du jour? J’y suis jamais allé de Yann Tiersen du film Le fabuleux destin d’Amélie Poulin: https://www.youtube.com/watch?v=GLBC06NTezk

Audio: 20141103

It’s storm time in Antarctica. The flight scheduled for tomorrow to the White Desert is postponed. They might be able to take off next Sunday. This news delights our adventurer ! He’ll then have time to get this bad cold out of his system and maybe even spend a day of dolce vita under the sun of the beautiful Cape Town. But heat means melted chocolate ! Remember that Fred brought lots of chocolate in his daily food rations ? Here he is now, worried that his famous pulkayak might turn into a pot of chocolate soup, all his effects for Antarctica Solo floating in this divine dessert… So first thing tomorrow morning, he will go at the airport to try to put his house sledge in a fridge…

His song of the day is J’y suis jamais allé from Yann Tiersen for the film Le fabuleux destin d’Amélie Poulin: https://www.youtube.com/watch?v=okJpAybjpQs

The missing part at the end of the audio should have been: A man in a hurry is already dead.

Audio: 20141103