Hiver 1998. Premier contact avec l’altitude. Mon souffle est court, mes jambes sont lourdes, je ne sais même plus pourquoi j’avance. Je lève les yeux et vois la pente qui s’adoucit. Soudainement, tout me revient. Je suis au Mexique, au sommet du plus haut volcan d’Amérique du Nord, le Pico d’Orizaba à 5770 mètres.
Cette ascension ne respectait en rien les règles de l’acclimatation puisque je ne connaissais pas. Au sommet, les sensations de l’effort et du dépassement avaient un goût délicieux. La dépendance à la montagne s’installait en moi.