Terre à babord!
« On pourrait écrire une chanson avec ça », lance un Frédéric Dion totalement ébloui. Il est heureux, le jeune homme. Non seulement la température…
« On pourrait écrire une chanson avec ça », lance un Frédéric Dion totalement ébloui. Il est heureux, le jeune homme. Non seulement la température se montre plus « clémente » pour son corps habitué à la froidure extrême, mais il a aussi bénéficié d’un « très beau vent » lui ayant permis de faire un pas de géant de 143km vers son but. Résultat: au jour 51 d’Antarctique Solo, le joyeux aventurier conférencier ne compte plus que 607km le séparant du dépôt de ses valises à Hercules Inlet.
Mais ce n’est rien comparé à ce que la nature lui a offert comme cadeau en ce 30 décembre 2014 qui, parions-le, lui restera gravé en mémoire. « Un fait intéressant, qui pour moi est quelque chose de marquant, explique-il, c’est que j’ai enfin revu des montagnes. Au loin, très très loin, je vois maintenant la chaîne Transantarctique. Tu sais, ça fait 40 quelques jours que je vis dans un horizon infini et là, de voir quelque chose, c’est génial, c’est le bonheur! Ça m’indique que j’avance bien. »
Si les yeux du valeureux athlète se régalent de ce soudain changement de décor, sa voix, elle, traduit magnifiquement les bienfaits qu’il en retire. Il renchérit: « Ici, c’est infini. Et paradoxalement, ça te ramène à toi-même parce qu’il n’y a rien à voir à l’extérieur. J’ai donc forcément passé plusieurs semaines à m’explorer et à penser à ma vie. Et là, j’ai l’impression de me réouvrir sur le monde extérieur. » Marquant, vous dites? Assez pour que le poète à ski pense – à la blague? – en faire une toune.
La chanson du jour qui jouait dans les oreilles de Fred alors qu’il a aperçu les montagnes: The Final Countdown – Europe
Audio: 20141230
Earth on portside!
“ You could write a song with that ! ”, launches a completely dazzled Frédéric Dion. He is happy, the young man. Not only the temperature is now “mild” for his body used to the extreme coldness, but he also enjoyed a “beautiful wind” that enabled him to make a giant step of 143km toward his goal. Results: on day 51 of Antarctic Solo, the joyful adventurer speaker has only 607km separating him from his suitcases drop off to Hercules Inlet.
But that’s nothing compared to what nature gave him as a gift on this December 30, 2014 which, I bet, will remain etched in his memory. “ An interesting fact, which is for me something big, he explains, is that I’ve finally seen mountains. Far away, far far away, I now see the Transantarctic Mountains. You know, it’s been 40 something days that I live in an infinite horizon and now, to see something, that’s great, it’s happiness! It tells me I’m progressing well. ”
If the eyes of the brave athlete feast of this sudden change of scenery, his voice beautifully reflects the benefits it brings him. He adds: “ Antarctica is infinite. And paradoxically, it brings you back to yourself because there is nothing to see outside. I spent several weeks exploring myself and thinking about my life. And now, I feel I reopen to the outside world.” Marking, you say? Enough for the ski poet to think – for real? – to create a tune out of it.
The song of the day that was playing in Fred’s ears when he saw the mountains: The Final Countdown – Europe
Audio: 20141230En
Droits d’auteur: Dandanslenord