Aventure Porté Disparu – Jour 5

En milieu d’après-midi, Frédéric a découvert un camp de chasse. À l’intérieur du camp, un miroir lui a permis de constater à quel point son visage était enflé et envahi par les piqûres de mouches…

Une dure journée pour notre aventurier. « La nuit dernière a été la plus froide de tout mon séjour, j’ai brûlé une énorme quantité de bois », raconte-t-il. Son sommeil agité n’a été récompensé par aucune capture. « Au petit matin, j’ai pêché et chassé pendant près d’une heure… mais rien. Pourtant, j’ai vu de nombreuses traces de loups », laisse tomber Frédéric.

La progression sur la rivière qu’il suit depuis plusieurs jours a été aussi beaucoup plus difficile aujourd’hui : « Il y a avait moins de courant et j’ai travaillé fort physiquement », précise-t-il.

Au bord de l’épuisement, l’aventurier a finalement découvert une cache sur le haut d’une colline, en début d’après-midi. Mais l’endroit avait été abandonné depuis plusieurs années. Quelques kilomètres plus loin, un deuxième mirage l’attendait : « Cette seconde cache avait aussi été laissée à l’abandon, mais ces deux découvertes me laissaient présager que j’approchais de quelque chose », confie Frédéric.

En milieu d’après-midi, il a finalement atteint un camp de chasse. « Il y a beaucoup de nourriture, mais tout est passé date. Et dans les circonstances, je ne peux pas prendre de risque », explique-t-il avec regret.

Miroir, miroir, dis-moi qui est le plus… monstrueux!

Quand même, Frédéric a pu manger des arachides en écales et des soupes en sachet. « Je n’ai jamais autant apprécié ce genre de soupe! » rigole-t-il. Mais le sésame, le joyau de ce camp de chasse pour Frédéric est sans nul doute le lit, et les couvertures qui le couvrent! « Honnêtement, je me suis assis pour me reposer réellement pour la première fois depuis dimanche dernier. J’ai pris mon pouls, et il était au double de mon pouls normal », affirme-t-il. Frédéric admet qu’il commençait à s’inquiéter : « Je sais que je n’avais plus de condition physique, des efforts normalement banals m’essoufflaient énormément ».

Sur un des murs du camp de chasse, Frédéric a également aperçu un miroir. Après avoir hésité quelques secondes, il a finalement osé regarder son reflet. « C’est inimaginable. J’ai le visage couvert de piqûres, très enflé, avec de grosses gales sur mes joues. C’est pas compliqué : j’ai l’air d’un monstre », laisse-t-il tomber.

Même après cela, Frédéric n’était pas au bout de ses peines. Sur un autre mur du camp l’attendait… une énorme carte topographique de la région. « Avec un piton rouge qui indique la situation du chalet! », rigole-t-il.

Notre aventurier sait maintenant qu’il est sur la rivière Péribonka, et qu’environ 120km le sépare encore des chalets les plus proches. « Je vais prendre une journée ou deux pour reprendre des forces, explique-t-il, mais il me reste encore beaucoup de chemin à faire », poursuit-il avec un regain dans la voix.

Fait à noter, des membres de la communauté autochtone de Mashteuiatsh qui suivaient l’aventure de Frédéric depuis le début ont tenu à lui transmettre de précieux conseils. « Il doit couvrir sa peau de boue pour se protéger des mouches noires », explique Éric Duchêne. « Et la prochaine fois, on lui enseignera comment fabriquer des collets à lièvre avec du bois trouvé sur place! », ajoute-t-il.

Bref, malgré la découverte de ce camp de chasse, le défi demeure entier pour Frédéric, car la rivière Péribonka lui réserve encore son lot de surprises…

Moral : 8/10

Physique : 6/10

Ce qui lui manque le plus : « De la musique. N’importe quoi! Euh… pas n’importe quoi la toune d’Éric Lapointe là… je veux dire n’importe quoi! »

Pour suivre Frédéric :

http://maps.google.ca/maps?f=d&source=s_d&saddr=52.25017%2c+-70.92981&daddr=52.23148%2c+-70.9024+to:52.11847%2c+-71.08096+to:51.92329%2c+-71.20694+to:51.7534%2c+-71.30365&hl=fr&geocode=&aq=&sll=53.796105%2c-68.44248&sspn=27.016239%2c74.003906&vpsrc=0&mra=ls&ie=UTF8&t=m&z=9&dirflg=d

13 réponses à “Aventure Porté Disparu – Jour 5

C’est une aventure pas facile dans laquelle s’est lancé notre jeune ami. J’ai arpenté ce territoire plusieurs fois du haut des airs, en hydravion et en hélicoptère. Je ne peux pas dire que je le connais parfaitement, mais je sais qu’on trouve souvent des abris sur le long de la Péribonka, et dépendant de la difficulté de marcher à travers la forêt, ou sur la berge, la progression peut se faire assez rapidement. Traverser les affluents peut cependant être un réel problème. La forêt dévastée par le feu dont parle Frédéric, l’a été il y a au delà de 10 ans… Je l’avais survolé à cette époque. Mais la régénération lente dans cette partie de la forêt boréale lui confère encore un air de désolation indicible. Je sais qu’avant la faim, la première difficulté, ce sont les moustiques. Un visage tuméfié par les piqures et les morsures peut créer une importante infection, et affaiblir le corps, provoquant de la fièvre et une perte énorme d’énergie, surtout quand on ne mange même pas à sa faim. La première chose à faire, c’est se protéger absolument contre les moustiques tellement voraces et nombreux de ces régions. Un petit filet sur la tête règle bien des problèmes. Il y a plusieurs camps abandonnés le long de la Péribonka. Si jamais, il y trouve un filet, ou de quoi en fabriquer un avec un moustiquaire de porte, ou de fenêtre, il va se sauver la vie. Il se dirige vers le lac Margane, s’il suit la rivière vers le sud. Là, il y a une hydrobase d’Air Saguenay. Margot y fait la meilleure soupe aux gourganes au nord du Rio Grande!!! Mais à pied, il est loin d’y arriver encore….
Bon courage, petit homme. Tu vas probablement te rencontrer toi-même au cours de ce périple. Mais j’imagine que tu sais déjà ça, puisque tu t’es déjà lancé auparavant dans des aventures semblables.

Salut mon malade, tu réussi toujours à nous surprendre pas surprenant je me rappelle les défit que tu nous proposait dans les scout division pionnier (les Îles-de-la-Madeleine) les mouches ne sont surement pas aussi grosse la ou tu est. Regarde tout le parcourt que tu à fait et je suis sur que dans tout les expériences fait tu trouve toujours de l’inspiration pour te rendre la ou tu le veut.

Bon trip et pour la bière je suis sur que les gens du lac vont te faire plus que tu t’en attend il sont super avec les touriste de tout les genre.

Un de tes animateur scout du temps.

Samedi 11 Août 2012
Bonjour, je suis l’aventure de Frédéric avec beaucoup d’intéret. Le lien Google de ce matin nous donne toujours 51.7534, -71.30365 ce qui est la même position q’hier, soit à 109 km de l’entrée du lac Onistagane et 337 km de Honfleur (Ste-Monique) Lac-St-Jean, à vol d’oiseau bien sûre. À date, Frédéric sait mieux que nous, où il est (rire). Un réajustement serait très apprécié. je me joins à tout les internautes qui comme moi le suivent, avec une plus grande appréciation de leur confort actuel. Bravo Frédéric notre admiration te suit comme des mouches noires. ;o)
Nelson Marceau de la Beauce

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