Je n’en peux plus! Je suis fatigué, tanné! Mon corps ne demande qu’à s’échouer sur bord de la route. Pourquoi tolérer un tel épuisement?
Voici une des nombreuses pensées qui m’a traversé l’esprit lors des premières semaines de mon aventure Gaspé-Ottawa à la course. Le soleil était trop chaud, la pluie, trop froide et vent, trop fort! Ils se relayaient tous contre moi. Je voulais désespérément terminer la journée, la semaine, l’aventure! À chaque fois que je me projetais dans le futur, mes foulées douloureuses me ramenaient au présent et la fin me semblait inatteignable.
À force d’anticiper ce futur, chaque enjambée souffrante me poussait au choix suivant : abandonner ou changer ma perspective du projet, me concentrant sur le moment présent.
D’une part, l’abandon m’aurait fait le plus grand bien… pour un court moment. Ensuite, seraient venues la honte et la perte de confiance en moi. Ça, je le savais avant même de me lancer dans ce projet.
D’autre part, se concentrer sur le moment présent demande un laisser aller, une « déconnexion » du résultat souhaité. Il nous oblige à regarder autour, à laisser le monde inonder nos pensées, à accepter la chaleur, le froid et le vent. Il nous ramène à l’essentiel de la vie : l’ici et maintenant.
J’ai fini par laisser le futur venir à la vitesse du présent. Un klaxon d’encouragement, une drôle de maison jaune, la présence de ceux que j’aime dans mes pensées et dans mon coeur; voilà de petites distractions qui ont fini par me mener doucement vers mon objectif final. C’est ce que j’appelle maintenant, la pensée unitaire : l’art de tout réduire à une unité. C’est ainsi que mes problèmes physiques et de motivation se sont résolus. « Ce kilomètre est trop long! Tâche de te rendre à la prochaine pancarte! J’ai mal à un pied! Soigne-le sur-le-champ en posant un bout de ruban à la fois. » Cela m’a ancré dans le présent et a empêché le doute de prendre trop de place. Je me suis servi de cette philosophie de vivre le projet une minute à la fois, jusqu’à ce que mon trajet soit complété.
Les enfants vivent le moment présent d’instinct. Les adultes, concentrés sur leurs obligations et responsabilités, l’oublient trop souvent. Et pourtant, nous avons tous déjà été enfant… Il est donc possible d’arriver à nos fins tout en savourant l’instant présent!
Salut frederic !, j’ai vu un article sur toi dans la revu géo plein air !, depuis quelque temps des idée de faire de grande chose comme tu le fait me trotte dans la tête, étant donner que je cours beaucoup, je pense à me servir de ce talent pour le bien du monde comme tu fait, mais une longue distance comme cela, sans compter la préparation psychologique, comment tu t’es préparer physiquement ?
Merci, au plaisir !
bonjour beau frédéric,
Que de richesses recueillies dans cette aventure! Après tous les films que tu tournes dans ta tête ces temps-çi, tu en monteras un sûrement magnifique. Tous mes encouragements de la baie du Mont-Saint-Michel en Normandie.
Salut Geneviève,
Oui, j’ai des photos, mais pas de vidéo. J’étais trop énervé et j’ai oublié d’en prendre…
Salut ! Frédérick, bravo, et merci de partager avec nous tes connaissances tes apprentissages morals et physiques. je pense que tu es un vrai guerrier… la communauté autochtonne de la Romaine est avec toi… continue cette grande recherche de l’esprit-Attitude
Je tiens à te remercier pour ta visite à l’école Alternative La Fourmilière, à St-Jérôme. Tu as été très inspirant et pas seulement pour les élèves. Bravo pour ton courage et ta persévérance. Quel bel exemple d’accomplissement! Je te souhaite, une fois l’aventure terminée, beaucoup de repos!
Keep it rolling!